L’étude de Du Caju et al. (2021) porte sur la relation potentiellement non-linéaire entre l’endettement des ménages et leur consommation, entre 2010 et 2014 en Belgique, et est basée sur les deux premières vagues de l’enquête « Household Finance and Consumption Survey ». Elle conclut que l’endettement des ménages a un effet négatif sur leur consommation, et cela même en l’absence de choc négatif sur leurs actifs. De plus, cette relation négative semble être liée à la soutenabilité quotidienne de la dette, plutôt qu’à sa soutenabilité globale. Pour étudier le caractère potentiellement non-linéaire de cette relation, les auteurs ont recours à une analyse par seuil. Les résultats de cette analyse suggèrent que les ménages ne devraient pas dépasser un seuil de 30% de leur ratio du service de la dette sur le revenu, car cela entrainerait une réduction importante de leur consommation. Cet effet semble être le résultat d’un arbitrage entre le logement et la consommation et semble être plus prévalent parmi les foyers les plus fragiles.