L’article résumé dans cette note offre une vue complète de l’impact des enfants sur la carrière des femmes. Pour ce faire, celui-ci s’appuie sur les études précédentes qui mettent en évidence l’impact de la maternité sur les inégalités de genre sur le marché du travail, souvent appelé coût de l’enfant ou « child penalty » en anglais (Kleven et al, 2019). Les deux auteurs sont les premiers à évaluer dans le contexte belge ce coût des enfants pour la carrière des femmes : celui-ci représente une diminution de 43% des revenus des mères jusqu’à 8 ans après la première naissance. Aucune diminution similaire n’est observée chez les pères. Dans un second temps, les auteurs démontrent l’existence d’un autre coût lié à la présence d’enfants dans le ménage. Il ressort de leur étude que les mères belges ont davantage tendance que les pères à se trouver en incapacité de travail après la naissance leur premier enfant. Cet écart se maintient à long terme et tend à s’amplifier avec le nombre d’enfants qui composent la famille. Ceci laisse suggérer que ce phénomène pourrait être la conséquence d’une organisation familiale préjudiciable pour la carrière et la santé des femmes. Pour finir, l’article met en exergue qu’accorder un congé de paternité de deux semaines permet de réduire sensiblement les coûts liés à la présence d’enfants. En utilisant une réforme législative de 2002, les chercheurs démontrent que l’introduction d’un congé de paternité a réduit de 21% le temps que les mères ont passé en incapacité de travail sur une période de 12 ans.